Des maisons spacieuses aux condominiums compacts : les données de la SEFM révèlent des tendances immobilières changeantes à travers l’Ontario
Le développement immobilier à travers l’Ontario a subi d’importants changements au cours des dernières décennies, reflétant une économie en évolution, des préférences changeantes des consommateurs concernant le type de logement et des considérations d’accessibilité des propriétaires actuels et potentiels. Selon de nouvelles données publiées par la SEFM (Société d’évaluation foncière des municipalités), les types et tailles de maisons ont évolué à travers la province, ce qui met en évidence la variabilité régionale des modèles de logement.
Types de logements au cours des années
Alors que les maisons individuelles étaient autrefois le type de logement dominant en Ontario, avec environ 95 % des nouvelles maisons construites dans les années 1950, le développement de condominiums de moyenne et grande hauteur a commencé à augmenter à partir des années 1960 et s’est intensifié dans les années 1990. Vers 2020, le développement de condominiums avait dépassé celui des maisons individuelles, avec environ 41 % des nouvelles constructions résidentielles étant des condos et environ 38 % étant des maisons individuelles.
« Bien que les nouvelles maisons individuelles représentent toujours une part importante des nouvelles constructions en Ontario, la construction de ce type de logement a diminué, surtout dans les zones urbaines comme le Grand Toronto », a déclaré Greg Martino, vice-président et chef de l’évaluation et des normes de la SEFM. « Cette transition reflète l’évolution de la dynamique du marché, des défis liés à l’accessibilité financière et de l’essor des centres urbains à plus forte densité ».
La taille des propriétés reflète la dynamique du marché résidentiel
Il est de plus en plus fréquent de voir des maisons individuelles plus grandes et des condominiums plus petits. Les maisons unifamiliales sont passées d’une taille médiane de 1 317 pieds carrés dans les années 1970 à 2 383 pieds carrés dans les années 2020, offrant ainsi un logement plus spacieux. La croissance la plus significative s’est produite entre les années 1970 et 1980, avec une augmentation de 44 pour cent, et a continué de manière constante tout au long des années 2000 et 2010. Cette tendance met en évidence le désir persistant, au fil des décennies, de disposer de maisons unifamiliales plus grandes.
D’autre part, la taille médiane des condominiums a diminué de 32 pour cent, passant de 965 pieds carrés dans les années 1970 à 658 pieds carrés aujourd’hui. Cette réduction constante de la taille globale reflète la hausse des coûts de construction, l’augmentation des coûts d’acquisition des terrains en raison de leur rareté et l’attrait des condominiums en tant que propriétés d’investissement. Par conséquent, les copropriétés modernes sont aujourd’hui beaucoup plus petites qu’il y a 50 ans.
La taille des maisons jumelées et des maisons en rangée a légèrement augmenté, reflétant leur fonction de logement intermédiaire. Les maisons en rangée sont passées de 1 220 pieds carrés dans les années 1970 à 1 640 pieds carrés dans les années 2020, affichant une croissance d’environ 35 % en cinq décennies, tandis que les maisons jumelées ont augmenté d’environ 43 % au cours de la même période.
Modèles régionaux : grandes maisons et condominiums de tailles variées
Concernant les maisons individuelles, le canton de King se classe en tête de liste des plus grandes constructions de maisons neuves de 2020 à 2024, avec une superficie médiane de 4 716 pieds carrés. North York suit de près avec une taille médiane de 3 824 pieds carrés.
Rang | Municipalité |
Surface médiane (en pieds carrés) |
---|---|---|
1 | King | 4 716 |
2 | Toronto - North York | 3 824 |
3 | Mississauga | 3 680 |
4 | Richmond Hill | 3 429 |
5 | Vaughan | 3 382 |
6 | LaSalle | 3 197 |
7 | Aurore | 3 162 |
8 | Oakville | 3 114 |
9 | Erin | 3 096 |
10 | Canton de Puslinch | 3 079 |
La tendance à la construction de petits condominiums se poursuit dans les grandes villes et les petites localités, ce qui pourrait être dû à l’accessibilité financière et à l’accès à la propriété. Certaines municipalités vont à l’encontre de cette tendance et optent pour la construction d’unités de condominium de moyenne ou de grande taille. Il s’agit principalement de petits marchés situés en dehors de la région du Grand Toronto.
Les villes ayant la plus petite superficie médiane pour les nouveaux condominiums sont notamment les suivantes :
Rang | Municipalité | Surface médiane (en pieds carrés) |
---|---|---|
1 | Kingston | 483 |
2 | Gravenhurst | 530 |
3 | Oshawa | 577 |
4 | Lincoln | 599 |
5 | Waterloo | 605 |
6 | Toronto (ville avant la fusion) | 616 |
7 | Toronto - North York | 638 |
8 | Kitchener | 646 |
9 | Vaughan | 647 |
10 | Brampton | 651 |
*Les données présentées ci-dessus concernent les nouveaux condominiums construites entre 2020 et 2024, où au moins 50 unités ont été construites pendant cette période.*
Les villes ayant la plus grande superficie médiane pour les nouveaux condominiums sont notamment les suivantes :
Rang | Municipalité | Surface médiane (en pieds carrés) |
---|---|---|
1 | St. Catharines | 1 412 |
2 | London | 1 315 |
3 | Centre Wellington | 1 274 |
4 | Gananoque | 1 183 |
5 | Cobourg | 1 179 |
6 | Lakeshore | 1 163 |
7 | Huntsville | 1 163 |
8 | Pelham | 1 161 |
9 | New Tecumseth | 1 156 |
10 | Collingwood Town | 1 150 |
*Les données présentées ci-dessus concernent les nouveaux condominiums construits entre 2020 et 2024, où au moins 50 unités ont été construites pendant cette période.*
La variabilité des constructions de logements est liée à plusieurs facteurs, notamment la demande du marché, les problèmes d’accessibilité financière et les politiques locales d’aménagement du territoire.
« À mesure que l’Ontario continue de croître et d’évoluer, il importe de reconnaître l’impact que les facteurs de marché changeants et les préférences des consommateurs auront sur le logement », déclare Martino. « En suivant les tendances en matière de logement, les municipalités pourront élaborer des stratégies qui répondront aux demandes actuelles et futures ».
Les données exhaustives de la SEFM sur les propriétés offrent un aperçu précieux du paysage immobilier de l’Ontario, afin d’aider les municipalités, les promoteurs et les résidents à prendre des décisions éclairées. Forte d’une compréhension approfondie des tendances régionales en matière de propriété, la SEFM a pour objectif de sensibiliser le public à la façon dont le développement du logement façonne l’avenir des collectivités à travers la province.
À propos de la SEFM
La SEFM est une société indépendante, à but non lucratif, financée par toutes les municipalités de l’Ontario et responsable devant la province, les municipalités et les contribuables par l’intermédiaire de son conseil d’administration composé de 13 membres.
Son rôle est d’évaluer et de classer avec précision toutes les propriétés de l’Ontario, conformément à la Loi sur l’évaluation foncière et aux règlements établis par le gouvernement de l’Ontario. Nous sommes la plus grande juridiction d’évaluation en Amérique du Nord, avec un inventaire de plus de 5,6 millions de propriétés d’une valeur totale estimée à plus de 3,1 trillions de dollars.